De nombreux spécialistes prennent en charge les élèves en dehors de l’école. Qui sont-ils ? Que font-ils ? Voici quelques ressources vous permettant de mieux comprendre le cadre d’intervention de chacune de ces professions et d’expliquer leur rôle aux familles en cas de besoin…
Le psychologue de l’éducation intervient auprès des élèves dont les difficultés de socialisation et/ou d’apprentissage perdurent malgré les aides mises en place. Il participe au suivi de la scolarisation des élèves en situation de handicap, ou orientés en SEGPA, à l’accompagnement dans les démarches d’orientation.
Les psychologues sont également présent sur lors de la mise en place de dispositifs de gestions des situation de crise/dramatiques.
La venue du psychologue au sein de l’établissement se fait par une demande conjointe de l’équipe pédagogique et de la famille. Ses modalités d’intervention sont les suivantes :
- Aide à l’analyse des situations
- Participation aux Equipes de Suivi de Scolarisation (ESS)
- Participation aux Equipes éducatives
- Participation à l’étude des dossiers : en Equipe Pluridisciplinaire d’Evaluation (EPE) selon la convention signée avec la MDPH, en Commission Départementale d’Orientation vers les Enseignements Adaptés (CDOEA) qui relève de la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale
- Lien avec les différents services de soins et partenaires institutionnels
Voir les démarches sur le site Education Inclusive
Le médecin scolaire est chargé de suivre la santé des enfants dès lors qu’ils sont scolarisés. Les équipes de la médecine scolaire sont constituées de médecins, infirmiers, assistantes sociales et secrétaires.
Ces équipes doivent :
- assurer la surveillance sanitaire des élèves ;
- effectuer des actions de prévention et d’éducation ;
- contrôler les activités physiques et sportives ;
- effectuer des consultations approfondies en cas de demande ;
- surveiller l’hygiène des locaux ;
- aider les jeunes en difficulté ;
- assurer l’intégration des élèves en situation de troubles ou de handicap.
Fréquence des visites médicales :
Un premier bilan est effectué entre les 5 et 6 ans de l’enfant. Pour cette première visite, il s’agit de dépister les handicaps et les problèmes mineurs relatifs à la vision, au langage, au comportement…
Un second bilan est effectué au moment de l’orientation. Les résultats de ces bilans sont notés sur le dossier médical de l’élève dont le contenu est secret. Les parents peuvent néanmoins le consulter avec le médecin scolaire ou demander à ce que le contenu soit communiqué au médecin traitant de l’enfant.
En plus de ces deux bilans, certains élèves font l’objet d’une attention plus particulière. Il s’agit : des élèves en situation de handicap, en difficulté ou atteints d’une maladie chronique, des élèves qui travaillent sur des machines dangereuses, des élèves dont les parents, l’infirmière ou l’équipe éducative le demandent.
Le médecin scolaire contribue à la mise en place des PAI et PAP.
L’orthophoniste est un professionnel de la santé habilité, sur prescription médicale, à évaluer et rééduquer les troubles du langage oral et écrit, la compréhension orale et écrite, la voix, le raisonnement logico- mathématiques (expression orale, confusion de sons, phonation, bégaiement, troubles d’origine neurologiques, …)
L’orthophoniste peut exercer :
- Soit sous la responsabilité d’un médecin dans un service de soins ou dans un établissement d’éducation spécialisée. Le financement est assuré directement par le Ministère de la Santé. Dans ce cas, les consultations sont gratuites pour l’usager.
- Soit en cabinet libéral : le médecin traitant ou un médecin spécialiste prescrit un nombre de séances. Dans ce cas, les soins engagés sont remboursés par les caisses d’assurance maladie et les mutuelles.
Le bilan orthophonique est le préalable à toute prise en charge en orthophonie …
Toutefois, certains troubles langagiers sont parfois la traduction dans le langage de troubles d’origine psychologique. Dans certains cas, il peut donc être pertinent de poursuivre les investigations dans d’autres directions ( psychologue, pédo-psychiatre…)
L’orthoptiste fait travailler les muscles des yeux pour rééduquer la vision. C’est souvent l’ophtalmologiste qui décèle des besoins, mais la famille, avant les 6 ans de l’enfant, peut effectuer des exercices simples pour déceler soit une mauvaise vision ou un œil qui ne travaille pas.
Le psychomotricien intervient sur les troubles psychomoteurs liés à des perturbations d’origine psychologique, mentale ou neurologique.
Sur prescription médicale et après examen neuropsychologique du patient par le médecin, le psychomotricien est habilité à réaliser : un bilan psychomoteur, l’éducation précoce et la stimulation psychomotrice, la rééducation des troubles du développement psychomoteur ou des désordres psychomoteurs suivants : retards du développement psychomoteur, de la maturation et de la régulation tonique, du schéma corporel, de la latéralité, de l’organisation spatio-temporelle, de la graphomotricité… à l’exclusion de la rééducation du langage écrit.
Contribution, par des techniques d’approche corporelle telles que la relaxation dynamique, l’éducation gestuelle, l’expression corporelle ou plastique, les activités rythmiques, de jeu, d’équilibration et de coordination…,
Actuellement les actes de psychomotricité ne sont pas remboursés par la sécurité sociale. Cependant, des accords avec la CPAM peuvent exister et certaines mutuelles accordent une participation aux soins.
Les psychomotriciens exercent dans différents types d’institutions :
- établissements hospitaliers publics ou privés, services de puériculture, de pédiatrie, de psychiatrie, de neurologie, de gériatrie.
- centres de rééducation et de réadaptation pour adultes et pour enfants, hôpitaux de jour, centres d’aide par le travail, centres médico-psychologiques, centres médico-psycho-pédagogiques, centre d’action médico sociale précoce
- en exercice en libéral (en collaboration avec les médecins généralistes, les pédiatres, les psychiatres, les orthophonistes, les psychologues et les enseignants de son secteur)
Le psychologue un expert du comportement, des émotions et de la santé mentale. Il intervient auprès des personnes qui éprouvent de la détresse ou des difficultés psychologiques. C’est un universitaire qui justifie de 5 années de formation en psychologie et qui a obtenu un diplôme national reconnu de tous. Les séances ne sont pas remboursées.
Le pédopsychiatre est un médecin, spécialisé dans la psychiatrie, spécifiquement chargé des enfants et des adolescents. Il peut prescrire un traitement médicamenteux. Les séances sont remboursées.
L’ergothérapeute intervient auprès des personnes de tous âges souffrant de handicaps, notamment moteurs et psychomoteurs. Elle est considérée comme une spécialité paramédicale et exercée par des ergothérapeutes qui interviennent toujours sur prescription médicale, les séances sont donc remboursées.
La PMI est une structure médico-sociale qui intervient à domicile, dans ses centres ou dans les écoles pour les enfants en bas âge, afin de prévenir tout risque sanitaire et dépister les troubles sensoriels ou autres.
Les CMP et CMPP accueillent des enfants et adolescents en souffrance psychologique. Ils sont constitués d’une équipe pluridisciplinaire : un ou plusieurs médecins pédopsychiatres, des psychologues psychothérapeutes, des orthophonistes, des psychomotriciens, des infirmiers spécialisés, et éventuellement d’un assistant social et d’éducateurs spécialisés.
Ce sont toujours les parents qui prennent l’initiative d’un premier rendez-vous. Une prise en charge peut être proposée après quelques consultations préalables qui éclairent ou précisent le problème posé dans son contexte familial et/ou scolaire.
Les CMP (Centres Médico Psychologique) fonctionnent sous forme d’un service hospitalier, d’un hôpital de jour ou d’une consultation hospitalière ou en dispensaire d’hygiène mentale. Les CMP sont en charge d’un secteur géographique déterminé ; ils sont rattachés à un hôpital public et sont donc des structures hospitalières dépendant des secteurs de pédopsychiatrie. Ils peuvent aussi dépendre d’associations loi 1901, conventionnés par la Sécurité Sociale. Ces statuts permettent la gratuité des soins.
Les CMP ont pour rôle :
- L’organisation des actions de prévention, de diagnostic, de soins ambulatoires et d’intervention à domicile.
- La prise en charge des enfants jusqu’à 16 ans environ présentant des difficultés affectives, psychologiques ou familiales.
Généralement, les CMP, garants du secret médical, communiquent avec les établissements scolaires par le biais des parents qui en font la demande ( ou éventuellement du psychologue en milieu éducatif )
Les CMPP (Centres Médico Psycho Pédagogique) sont sous tutelle du ministère des Affaires sociales et sont conventionnés par la Sécurité sociale. La plupart des CMPP sont des structures associatives. Il en existe dans chaque département. Plaquette du CMPP de La Roche sur Yon. Le CMPP a pour rôle :
- le diagnostic et le traitement ambulatoire ou à domicile des enfants de 3 à 18 ans dont l’inadaptation est liée à des troubles neuropsychologiques ou à des troubles du comportement ;
- la réadaptation de l’enfant en le maintenant dans son milieu familial, scolaire et social.
Les CAMSP sont des Centres qui reçoivent des enfants, de la naissance à 6 ans, présentant ou susceptibles de présenter des retards psychomoteurs, des troubles sensoriels, neuro-moteurs ou intellectuels, avec ou sans difficultés relationnelles associées. Les CAMSP peuvent dépendre d’une structure publique (conseil général …) ou privée (Associations). Il y a environ 250 CAMSP en France. Plaquette du CAMPS Vendée
L’ensemble de l’action du CAMSP cherche à favoriser l’insertion du jeune enfant dans son milieu familial et social, et à soutenir un développement harmonieux de ses capacités. Toutes ces actions se font en collaboration étroite avec la famille.
En accord avec les parents et l’enfant, des actions concertées peuvent être réalisées avec les milieux sociaux fréquentés par l’enfant (crêche, école, centre de loisirs…) dans le respect du secret professionnel. Dans le même esprit, les contacts nécessaires sont pris avec les médecins et services de soins intervenant auprès de l’enfant.
Les objectifs d’un CAMSP sont :
- Le dépistage des déficits ou handicaps
- La prévention de leur aggravation
- La rééducation par cure ambulatoire
- L’accompagnement des familles, et le lien avec les écoles, établissements spécialisés, en lien avec les commissions spécifiques
- L’aide à l’intégration dans les structures d’accueil de la petite enfance (crèche, halte garderie, école maternelle)
- Le lien avec les structures hospitalières …
Le CAMSP est agréé par les Caisses d’Assurance Maladie et le Conseil Général du département au titre de la protection Maternelle et Infantile.
Le Centre de Référence des Troubles des Apprentissages à Nantes dépend du CHU de Nantes et plus particulièrement du pôle mère/enfant. Il est constitué d’une équipe pluri-disciplinaire : médecins, enseignants spécialisés, psychologues, orthophonistes… Voir leur site ici
Les SESSAD (Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile) sont mis en place le plus souvent par des établissements spécialisés (Institut Médico-Educatif, Liste des IME de Vendée), mais peuvent l’être aussi par des associations travaillant auprès de personnes handicapées (APF, ADAPEI, ARIA, Sauvegarde 85 par exemple). Plaquette SESSAD Vendée Plaquette SESSAD Challans
Une partie du personnel de l’établissement est mise à disposition pour un suivi d’enfants scolarisés dans des écoles ordinaires et peut intervenir, suivant les cas, soit à l’école, soit dans le service, soit au domicile des parents.
L’appellation peut être différente suivant la population destinataire :
- SSEFIS (service de soutien à l’éducation familiale et à l’intégration scolaire) pour les déficients auditifs
- SAAIS (service d’aide à l’acquisition de l’autonomie et à l’intégration scolaire) pour les déficients visuels…
Ce type de prise en charge s’adresse à tout enfant qui connaît de grandes difficultés sur le plan soit comportemental, soit moteur, soit intellectuel, soit sensoriel, et qui continue de pouvoir bénéficier d’une scolarité classique.
L’enfant est souvent suivi plusieurs fois par semaine par une équipe pluridisciplinaire (psychologue, orthophoniste, psychomotricien, éducateur spécialisé…).
Après un bilan, l’équipe propose aux parents un projet de prise en charge. L’enseignant de l’enfant peut être invité à des réunions de concertation et de bilan.Ces prises en charge éducatives et thérapeutiques sont financées par la Sécurité Sociale.
Lorsqu’un établissement pense qu’un élève pourrait en bénéficier, il est nécessaire qu’un dossier de demande de compensation du handicap soit constitué. Il est identique à celui qui est demandé lorsqu’un élève nécessite une orientation en établissement spécialisé et doit être examiné par la Commission Départementale pour les Droits et l’Autonomie des personnes handicapées (CDA) à la Maison Départementale des Personnes en situation de Handicap (MDPH), par le biais de l’équipe de suivi de scolarisation dirigée par l’enseignant référent du secteur. La CDA donne son accord pour une prise en charge financière (matériel et soins, etc.).
La prise de contact avec un SESSAD se fait par la famille.
Le service intervient dans les différents lieux de vie et d’accueil de l’enfant ( famille, garderie, école, loisirs…) individuellement ou en ateliers éducatifs et thérapeutiques ; il peut aussi intervenir au sein d’une école, dans un dispositif d’inclusion scolaire (ULIS).
En partenariat avec l’Education Nationale, le Service est créé dans le but de promouvoir l’intégration des enfants déficients intellectuels légers dans la communauté et de favoriser le développement de leur personnalité. Il apporte aide et soutien spécialisés aux enfants, familles, équipes éducatives. En fonction du projet personnalisé, différentes possibilités d’intervention :
- Auprès des enfants, aide éducative individualisée ou/et en groupe, rééducation orthophonique ou/et psychomotrice, en individuel ou/et en groupe, psychothérapie de soutien.
- Auprès des parents, échanges d’informations et de conseils, coordination, élaboration de projets personnalisés.
Les I.T.E.P (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique) accueillent les enfants et adolescents présentant des troubles du comportement perturbant gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages malgré des potentialités intellectuelles et cognitives préservées. Présentation DITEP ITEP l’Alouette
Leur scolarisation nécessite alors des actions conjuguées et un accompagnement personnalisé.
La procédure d’orientation en ITEP relève de la compétence de l’équipe de suivi de scolarisation (ESS) pilotée par l’Enseignant Référent. Le bilan psychologique du psychologue de l’éducation est indispensable.
L’accueil en ITEP se fait en internat ou en demi-pension. L’enseignement est dispensé soit au sein même de l’établissement par des enseignants spécialisés soit en scolarisation à temps partiel dans des classes ordinaires ou spécialisées.
Les I.E.M Présentation IEM La Roche sur Yon
Carte des différents dispositifs en Vendée :
Depuis la loi du 11/02/2005 relative à la prise en charge des personnes en situation de handicap, il existe deux commissions d’orientation.
La CDOEA (Commission Départementale d’Orientation vers les Enseignements Adaptés) : relevant de l’Inspection Académique, elle est chargée d’étudier l’orientation des élèves relevant des EGPA (Enseignements Généraux et Professionnels Adaptés) et EREA (Etablissement Régional d’Enseignement Adapté).
La CDA (Commission Départementale pour les Droits et l’Autonomie des personnes handicapées) : relevant de la MDPH et donc du Conseil Général de Vendée, elle est chargée de statuer sur toutes les demandes présentées par les personnes handicapées et leur famille. Elle étudie les dossiers d’orientation pour les CLIS, UPI, établissements spécialisés (IME, ITEP) ainsi que les demandes ou renouvellements de services de soins spécialisés (SESSAD par exemple) et d’AVS/EVS (Emploi de Vie Scolaire)